Pascal Bittard revient sur le parcours d’IDOL pour Music Zone

par IDOL
News
27.04.21
A l’occasion des 15 ans d’IDOL, Philippe Astor a rencontré Pascal Bittard pour une interview fleuve. Pendant deux heures, ces professionnels de l’industrie ont discuté des débuts d’IDOL, du choix de son fondateur de rester indépendant, et des évolutions de la distribution digitale.

Après un bref aperçu du parcours de Pascal Bittard, chez Sony Music et V2, le journaliste spécialiste de l’industrie et d’Internet, Philippe Astor, a voulu revenir à la genèse de IDOL. Pascal a pris plaisir à se souvenir des moments où il se retrouvait à numériser des CDs que les labels lui envoyaient par la poste. « Le côté pionnier et défricheur m’intéressait, sans savoir ce qu’allait donner ce business – ni même si le métier d’agrégateur était légitime.»

Rapidement la conversation est arrivée sur une des valeurs primordiales d’IDOL : l’indépendance. C’est ce qui va différencier Pascal Bittard de la plupart de ses concurrents. A aucun moment, le fondateur n’a fait de levée de fonds, il s’est même permis de refuser les offres d’investisseurs. L’idée est de garder un contrôle sur son catalogue, afin de privilégier la qualité. « J’avais envie de signer de beaux labels, […] des labels qui avaient une certaine esthétique, une certaine crédibilité, un certain professionnalisme aussi. On avait envie d’avoir un beau ‘roster’. […] Et je voulais leur proposer un service haut de gamme, une grande disponibilité, une vraie qualité de service. »

Une des garanties de cette indépendance est le développement d’une technologie “in-house”. Ainsi Pascal Bittard a raconté comment Jean-Philippe Lecaille, son associé et directeur technique, a développé Labelcamp. C’est le premier outil au monde à proposer un monitoring quotidien de l’activité distribution digitale.

Pascal Bittard a aussi parlé du positionnement international d’IDOL, qui réalise, depuis ses débuts, plus de 70% de son chiffre d’affaires à l’étranger. Des bureaux à Berlin, Londres, Johannesbourg, Nashville et Los Angeles, permettent d’accompagner les groupes à l’export. « Quand ces labels veulent développer un de leurs artistes dans un pays où nous sommes présents, qu’ils vont monter une tournée et ont la volonté d’investir, nous allons les aider à trouver la bonne agence de presse, un chef de produit freelance, à organiser leur campagne, à faire du web marketing, etc. […] Au-delà de la distribution digitale, il s’agit plus pour nous de faire de l’accompagnement au développement international. »


Philippe Astor a aussi posé des questions sur les relations avec YouTube, le rôle de Merlin dans les négociations avec Spotify, les intentions en matière de NFT, le live streaming qui se développe notamment en lien avec la crise sanitaire… Et du point de vue de Pascal Bittard sur le mode de répartition de rémunération du streaming, un de ses chevaux de bataille. Le dirigeant a aussi parlé des deux projets média développés en interne par les équipes d’IDOL : Pan African Music, orienté sur l’Afrique et sa culture, et Getup, basé sur des playlists de curateurs : « On a de l’or entre les mains ! »

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