Design Thinking : comment IDOL améliore l’expérience utilisateur de Labelcamp
Depuis sa création, IDOL s’appuie sur un outil central, développé entièrement en interne : Labelcamp. Cet application a été conçue pour répondre aux besoins spécifiques des labels indépendants et des distributeurs : elle permet de gérer les catalogues, de superviser la supply chain digitale, et de distribuer la musique sur des plateformes comme Spotify, Apple Music ou TikTok, tout en offrant des tableaux de bord analytiques avancés.
Fidèles à une approche agile, notre équipe Développement améliore continuellement Labelcamp pour que l’outil reste performant et adapté aux attentes des utilisateurs. Récemment, nous avons repensé le formulaire d’import d’albums, un élément clé de notre métier de distributeur. Ce projet s’est appuyé sur la méthodologie Design Thinking, combinant interviews, recherches, prototypes et tests utilisateurs.
Dans cette interview, Viviane Cheng, notre UX/UI Designer revient sur cette refonte, mais aussi sur notre capacité à innover et à optimiser en continu les outils sur lesquels repose notre expertise.
Peux-tu nous expliquer ce qu’est le design UX/UI ?
Ce sont des métiers différents mais complémentaires. UX signifie “user experience”, ou expérience utilisateur. Ça englobe le parcours global de l’utilisateur sur une application. Quelque part, l’UX c’est la partie immergée de l’iceberg, tout ce qui est lié à la hiérarchie d’information, la recherche utilisateur, la navigation sur une page, la structure de la page. Pour travailler l’UX d’un site, je commence par comprendre les besoins et les obstacles des utilisateurs. Ensuite, je réalise des wireframes, composés de blocs permettant de visualiser l’emplacement des différentes sections avant de passer à l’étape du prototypage qui relève de l’UI design.
L’UI signifie « User Interface », ou interface utilisateur, c’est la partie visible de l’iceberg. Ça concerne tous les éléments graphiques que l’utilisateur voit et avec lesquels il interagit : les boutons, les formulaires, la typographie, les icônes, les couleurs, etc… L’UI Designer doit s’assurer d’une certaine cohérence entre tous ces éléments selon le design system – ou charte graphique – de l’entreprise.
Qu’est-ce que la méthode Design Thinking ?
En UX, j’applique la méthode de design thinking pour identifier tous les besoins et les frustrations des utilisateurs. J’ai acquis les bases de cette méthode en école d’ingénieur à l’ECE Paris, puis j’ai pu l’appliquer quand j’étais chez IBM. J’ai aussi suivi des cours d’interface homme/machine et d’ergonomie à la Sungkyunkwan University en Corée du Sud pour compléter la méthode de Design Thinking.
Comment effectues-tu ta veille pour améliorer l’expérience utilisateur (UX) ?
Je suis toujours en mode amélioration continue. Même une fois qu’on met en production une fonctionnalité, on cherche toujours à l’améliorer en fonction des retours utilisateurs. Par exemple, cette semaine j’étais en immersion dans l’équipe Digital Content Operations et ça m’a permis de me mettre à leur place. Entre autres j’étais à côté d’Orancie, j’observais son utilisation quotidienne de Labelcamp, comme l’usage du formulaire d’import d’album, et d’autres fonctionnalités qui peuvent être encore améliorées. Ça m’a permis de renforcer mon empathie et de mieux comprendre sa manière d’utiliser l’outil.
On a cette chance d’avoir chez IDOL cette proximité avec les utilisateurs, ça nous permet de les impliquer un peu plus à chaque étape du design et d’adapter les solutions aux problématiques réelles.
As-tu déjà utilisé la méthode Design Thinking chez IDOL ?
Je l’applique de manière ciblée parce que cette méthode demande beaucoup de ressources. Il faut solliciter les équipes, organiser le workshop puis analyser les données. Pour IDOL, nous l’avons utilisée dans le cadre du projet de refonte du formulaire d’import d’album, car c’est une étape au cœur du métier de distributeur digital.
Déroulement de l’atelier
1️⃣ Faire preuve d’empathie : comprendre le point de vue et les besoins de l’utilisateur
2️⃣ Définir : Définir un énoncé de problème axé sur les besoins de l’utilisateur
3️⃣ Idée : Explorer de nouvelles idées pour résoudre le problème défini
4️⃣ Prototyper : Créer des solutions potentielles et concevoir un prototype qui peut être testé et affiné
5️⃣ Tester : Recueillir les réactions des utilisateurs et améliorer le prototype.
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Comment fais-tu le tri dans tous les retours utilisateurs ?
Pendant l’atelier de Design Thinking, j’encourageais les participants à proposer des idées sans se fixer d’obstacles. Une fois cette phase de créativité terminée, on fait le tri, on priorise les idées en fonction des besoins identifiés. L’objectif est de concentrer nos efforts sur les solutions les plus pertinentes et à fort impact.
Mon empathie me permet de comprendre le ressenti des utilisateurs. Ça m’aide à concevoir des solutions qui répondent à leurs attentes.
Comment travailles-tu à l’amélioration de Labelcamp au quotidien ?
L’amélioration de Labelcamp repose sur une écoute continue des retours utilisateurs, que ce soit à travers les tickets que l’on reçoit ou les demandes de nouvelles features.
Il nous arrive de recevoir des tickets récurrents sur un même problème, sans qu’il s’agisse d’un bug, mais on se retrouve à expliquer à l’utilisateur comment utiliser correctement le formulaire. Quand on reçoit ce type de retours, il devient évident que le problème est lié à l’UX, et ça devient une opportunité pour nous d’améliorer le formulaire.
Au quotidien, ma première étape consiste à comprendre le besoin ou le problème auprès des utilisateurs concernés. Une fois les données collectées et analysées, je crée un prototype que je présente lors d’un point hebdomadaire avec l’équipe : Jean-Philippe Lecaille, notre Chief Technology Officer et Antoine Lagadec, Front End Developper. En fonction des retours, j’ajuste et améliore le prototype.
Je sollicite également l’avis des membres de l’équipe de Développement pour prendre en compte leur ressenti et leur retour d’expérience. Enfin, je fais tester la fonctionnalité auprès des utilisateurs finaux, ceux qui seront directement impliqués par son utilisation.
Un jour par semaine, on a une journée “qualité” dédiée à l’amélioration continue de Labelcamp. Pendant ces journées, je fais le tour de l’outil pour identifier des points d’amélioration. Ça peut être des ajustements d’interface ou des résolutions de problèmes mineurs qui n’ont pas encore été remontés. Ces journées nous permettent d’anticiper des demandes et d’être proactif afin de garder une UX fluide et intuitive.