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09.11.23

Job of the Month #14 : Développeur back-end

Nouvel épisode de notre série Job of the Month pour découvrir les multiples facettes de l’industrie de la musique. Ce mois-ci, Julien Séveno, nous raconte sa carrière de développeur back-end chez IDOL.

Chaque mois, IDOL présente un métier de l’industrie de la musique. Ou plus qu’un métier, une personne ! Car derrière un même intitulé de poste, on retrouve des différences significatives d’une structure à une autre. Chacun peut définir, selon son parcours professionnel, ses qualités et compétences le périmètre de son poste! Rencontre avec Julien Séveno, Développeur back-end chez IDOL. Depuis 15 ans déjà, il conçoit tous les éléments techniques indispensables au fonctionnement de notre application de distribution de musique numérique Labelcamp.

Développée en interne, la solution Labelcamp offre une gamme complète d’outils pour la gestion des livraisons, les rapports de vente et les tableaux de bord analytiques. Elle permet aux sociétés de distribution de gérer toutes les opérations numériques, avec une autonomie et une efficacité maximales. En mettant l’accent sur l’expérience utilisateur, Labelcamp est conçu pour les catalogues volumineux et les besoins opérationnels complexes.

Que fait un·e Développeur back-end ?

Un développeur back-end fait à peu près tout ce que les utilisateurs ne voient pas mais qui sont essentiels pour qu’une application aussi complexe que la nôtre fonctionne. Antoine est développeur front-end, pour la partie visible aux utilisateurs finaux, tandis que je travaille sur le back office pour assurer la livraison des albums et pistes, l’affichage des données et l’obtention de résultats.

Labelcamp est un client API, c’est-à-dire que tous nos clients peuvent, à partir de ce que nous avons conçu, de nos choix de design et de fonctionnalités, construire leur propre interface en fonction de leurs besoins.

Pour réaliser une nouvelle fonctionnalité, je vais rédiger des spécifications techniques, puis implémenter cette fonctionnalité, tout en m’assurant du maintien de l’API (interface de programmation d’application) et d’un temps de réponse court à nos clients.

Nous devons réfléchir à comment structurer les éléments fournis par les DSPs ou les labels, dans une base de données. Tous les jours, nous opérons un choix de technologie pour trouver le meilleur moyen d’afficher ou de stocker des données. Il y a aussi toute une partie de tests unitaires sur le code, pour s’assurer que lorsqu’on écrit une nouvelle fonctionnalité, on ne risque pas de casser l’existant. Si nous n’avions pas ces tests, nous ne pourrions pas déployer sereinement de nouvelles fonctionnalités.

Quelles sont les qualités requises pour ton poste ?

Il faut de la rigueur, de la logique, du pragmatisme, de la patience, de l’optimisme. Et surtout il faut savoir se remettre en question : parce que tu évolues dans ta réflexion et que tu développes tes compétences, le code écrit il y a quelques années est forcément moins bon que le code d’aujourd’hui. Plus tu as d’expérience et plus il faut remettre en question ton ancien code : ce n’est pas parce que ton code fonctionne qu’il est forcément bien écrit et optimisé, on peut toujours l’améliorer.

On le remarque parfois suite à soucis de performance, ou lors d’un bug, qui fait qu’on va remettre le nez dans le code. Parfois, on sait qu’une partie du code a été rédigée dans l’urgence, car tu as été au plus rapide, ce qui signifie qu’à un moment donné, il faudra revenir dessus. On aime aussi jeter du code parce qu’il ne sert plus, parce qu’on a créé une nouvelle fonctionnalité par exemple.

Dans le cas particulier du funnel, on l’a écrit plusieurs fois avant d’arriver à l’intégrer dans Labelcamp, parce qu’on avait des contraintes techniques différentes. Au début, il fallait que les utilisateurs puissent numériser des CD, donc on l’a écrit dans des langages de bas niveau. Aujourd’hui on a pris la décision d’arrêter de numériser les CD ce qui nous a ouvert la porte à du code plus performant, avec une gestion beaucoup plus simple des déploiements.

Quel a été ton parcours professionnel ?

Après un bac scientifique, j’ai fait un DUT informatique génie logiciel. Je pouvais enchaîner avec une licence pro, mais mon école proposait une spécialité réseau, et ce n’était pas du tout ma matière préférée. Sinon, je pouvais rejoindre la filière générale en suivant une licence puis un master.

Je ne savais pas trop quoi faire donc j’ai fait une licence MIAGE – Méthode Informatique Appliquée à la Gestion des Entreprises, pour apprendre à gérer une entreprise et développer. Mais après deux années de DUT très technique, cette licence était trop théorique, donc à la fin de l’année, je ne me suis pas inscrit en master. J’ai cherché du travail et j’ai croisé le chemin d’IDOL.

Par contre, en tant que développeur, tu es obligé de te former, sinon tu ne peux pas progresser. Dans notre métier, il y a beaucoup de veille technique, à étudier les nouvelles technologies comme chat GPT, l’IA, etc. De là, on réfléchit à quel problème pourrait être résolu grâce à l’une de ces fonctionnalités. Tu es obligé d’être un peu curieux, de jouer un peu avec, pour pouvoir rester dans la course.

Ça correspond à l’innovation portée par les valeurs d’IDOL. Un des moyens d’être innovant c’est de proposer aux utilisateurs des outils pour avancer plus rapidement dans leur travail.

Qu'est-ce que tu aimes dans ton travail ?

Ce que j’aime c’est que je ne m’ennuie jamais, c’est un peu lié à l’esprit de la boîte et aussi au fait qu’on travaille dans la musique. La musique, pour un développeur back-end, c’est un domaine de jeu passionnant parce que ce domaine a énormément changé en 15 ans. Quand Youtube et le streaming ont détrôné le téléchargement payant, nous avons fait face à de nouvelles problématiques de gestion de données. Puis TikTok débarque et pose de nouvelles réflexions. Parfois, ça peut être très frustrant, mais c’est aussi très intéressant et ça permet de ne pas faire toujours la même chose.

Les plateformes changent souvent les règles aussi. Par exemple, nous faisions nos livraisons en API à Youtube, ce qui est pratique parce que la réponse est directe : tu sais si ça a fonctionné ou non et pourquoi. Mais YouTube nous a annoncé que personne d’autre n’utilisait l’API, et qu’il nous fallait désormais passer par du DDEX. Pour nous c’est moins pratique, car quand tu envoies un XML tu es obligé d’aller vérifier si ça a fonctionné.

Pourquoi as-tu choisi de travailler pour IDOL ?

J’avais passé des entretiens chez des SSII, avec lesquelles tu te retrouves prestataire pour une mission temporaire chez un client. C’était l’image qu’on nous avait décrite du métier en licence, donc j’étais un peu résigné.

Et quand je suis arrivé chez IDOL pour l’entretien, les bureaux étaient confortables, il y avait de la musique, on a échangé pendant je ne sais pas combien de temps. Pascal Bittard m’a raconté son métier, pourquoi il le faisait… Ça se voyait qu’il était passionné. Et puis c’était un tout premier poste de développeur, c’est un challenge, autant pour moi que pour la boîte. J’ai eu envie d’essayer et puis je suis resté. Ça fait 15 ans, déjà.

Qu'est-ce qui te fait rester chez IDOL ?

J’aime la boîte, j’aime travailler dans la musique. J’aime aussi le management, qui nous laisse du temps pour innover. On n’a pas la pression du résultat, on a le temps de faire notre travail correctement. C’est très confortable, et surtout très important.

Je suis aussi fier qu’on arrive à faire des trucs géniaux avec une équipe trois fois plus petite que celle de nos concurrents. Je sais qu’on est capable d’implémenter une fonctionnalité demandée par une plateforme beaucoup plus rapidement que certains de nos concurrents parce qu’on a une agilité beaucoup plus forte.

Et puis je sais aussi qu’IDOL a encore plein de projets, il y a encore plein de choses à faire avant de partir.

La playlist de Julien

La playlist correspond à un mix de trucs que j’écoute, mais aussi à des événements ou des délires qu’on a pu avoir avec l’équipe. Ça fait partie de mon histoire chez IDOL.

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