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22.06.22

Job of the Month #6 : Head of Audience Development

Nouvel épisode de notre série Job of the Month pour découvrir les multiples facettes de l’industrie de la musique. Ce mois-ci, Pierre Boucard raconte son métier de Head of Audience Development pour IDOL.

Chaque mois, IDOL présente un métier de l’industrie de la musique. Ou plus qu’un métier, une personne ! Car derrière un même intitulé de poste, on retrouve des différences significatives d’une structure à une autre. Chacun peut définir, selon son parcours professionnel, ses qualités et compétences le périmètre de son poste ! Rencontre avec Pierre Boucard, Head of Audience Development pour IDOL, qui raconte son quotidien chez IDOL pour aider les labels à optimiser leur présence sur les plateformes de streaming et les réseaux sociaux.

Que fait un Head of Audience Development ?

A la tête d’une équipe d’experts en marketing digital, le Head of Audience development pilote la stratégie globale de développement d’audience pour les artistes et labels distribués. On entend par développement d’audience toutes les actions et stratégies qui peuvent être entreprises pour toucher et élargir l’audience d’un artiste. Cela comprend entre autres : la stratégie de contenu sur les réseaux sociaux comme YouTube, Instagram ou Tiktok, le lancement de campagnes publicitaires sur l’ensemble des plateformes ou le partenariat avec des influenceurs.

L’analyse des données que nous avons à disposition via Labelcamp est également un point clé, dans l’objectif de toujours mieux comprendre et répondre aux fanbases des artistes.

Enfin, le service se porte aussi sur l’évolution des nouveaux usages de la musique comme l’écosystème web3 (NFTs, Metaverse…), afin de proposer des campagnes innovantes (et pertinentes) à nos labels distribués.

Quelles sont les qualités requises pour ton poste ?

Le marché de la musique étant en perpétuelle évolution, je pense que la curiosité est une des qualités clés ! Il faut avoir envie de tester, découvrir en permanence de nouvelles fonctionnalités et débouchés pour les artistes. Cette curiosité doit aussi aller de pair avec une capacité d’analyse pour interroger, remettre en question les acquis et ainsi être au plus proche des attentes des artistes et de leur audience.

Enfin, il est primordial de bien communiquer pour transmettre le savoir auprès de nos labels. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous mettons à jour très régulièrement le blog sur Labelcamp, au fil des années nous avons créé un centre de documentation à destination exclusive des labels.

Quel a été ton parcours professionnel ?

Après le diptyque prépa / école de commerce et plusieurs stages dans différentes sociétés de l’industrie musicale, j’ai débuté avec un premier poste dans la distribution physique pendant un an. Ma curiosité m’a ensuite mené dans l’univers des médias et de l’adtech vidéo (solution technologique d’optimisation des inventaires publicitaires vidéo) chez Digiteka pendant 2 ans. L’attraction du milieu musical étant trop forte, je suis revenu à la musique chez IDOL en 2018 sur le service vidéo avant de passer Head of Audience Development début 2022.

Comment se déroule une journée type pour toi ?

Pas de journée type, mais quelques schémas récurrents. Après avoir avalé un café, je jette un œil à nos dashboards pour avoir une vision des performances de nos sorties et campagnes en cours. Ensuite, tout dépend de l’actualité des labels, des plateformes et de l’évolution du marché dans sa globalité. Nous avons des points réguliers avec les labels managers et labels pour les accompagner sur leurs stratégies, des discussions avec les plateformes, avec des agences, des influenceurs…

Qu'est-ce que tu aimes dans ton travail ?

La musique dans l’écosystème digital est en perpétuel mouvement, tous les jours naissent de nouvelles manières d’appréhender la musique. Cela nous pousse à évaluer et tester de nouvelles choses tous les jours, c’est très stimulant !

Un deuxième point que j’aime beaucoup dans mon travail, et c’est sans doute très lié à la distribution, notamment chez IDOL, est la diversité. J’aime beaucoup la variété des projets sur lesquels nous avons l’occasion de travailler : autant d’un point de vue musical, que de typologie d’artistes, de territoires travaillés, de tailles de labels etc… Chaque label a des besoins différents, ce qui fait qu’on n’applique jamais deux fois la même recette.

Pourquoi as-tu choisi de travailler pour IDOL ?

D’abord pour la musique. Le catalogue d’IDOL est un des plus classe du secteur, et ce, sur beaucoup de genres musicaux ! Ensuite, je me suis tout de suite retrouvé dans les valeurs de la boîte : en plus d’un esprit fort d’indépendance et d’innovation, la bienveillance est au cœur de toutes les relations, que ce soit en interne ou en externe avec les artistes et labels. C’est une qualité que je trouve rare aujourd’hui.

Une anecdote à ajouter ?

En plus de mon poste chez IDOL, je gère avec des amis mon propre label : Onto Records (distribué par IDOL évidemment). Basé entre Caen et Paris, nous produisons des artistes plutôt portés sur l’expérimental avec l’objectif ambitieux de rapprocher musique et Arts (plastiques, visuels…) sur des petites éditions faites main. Je vous invite à écouter notre dernière K7 ‘MELANCOLE’, disque de l’artiste techno parisienne BADBAD en collaboration avec la photographe Eden Levi Am [attention ça défonce!!].

Cette casquette de producteur me permet d’explorer un autre pan de ma passion, avec tous les enjeux, les efforts (shout out à mon super Label Manager Clément) mais aussi la satisfaction que ça représente ! Sans le vouloir, passer de l’autre côté de la barrière m’a permis de jauger plus finement les attentes et les besoins que peut avoir un label au jour le jour.

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