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10.04.24

Job of the month #16 : Responsable des partenariats

Nouvel épisode de notre série Job of the Month pour découvrir les multiples facettes de l’industrie de la musique. Ce mois-ci, Callum Johnson, responsable des partenariats chez AIM, nous parle de son engagement auprès des indépendants.

Chaque mois, IDOL présente un métier de l’industrie de la musique. Ou plus qu’un métier, une personne ! Car derrière un même intitulé de poste, on retrouve des différences significatives d’une structure à une autre. Chacun peut définir, selon son parcours professionnel, ses qualités et compétences le périmètre de son poste! Rencontre avec Callum Johnson, qui a débuté chez AIM en tant que stagiaire, alors qu’il était encore à l’université.

Tout d'abord, peux-tu expliquer ce que fait l’AIM ?

L’AIM est une organisation à but non lucratif qui représente les entreprises indépendantes détentrices de droits au Royaume-Uni. Nous sommes au service du secteur indépendant afin d’uniformiser les règles du jeu, nous donnons un accès aux connaissances, créons des opportunités, faisons du lobbying au nom de nos membres et prenons la parole d’une seule voix pour les indépendants britanniques.

Les membres de l’AIM sont aussi bien les labels les plus importants et les plus respectés du milieu que les entreprises associées du monde entier, les artistes autoédités et la nouvelle génération d’entrepreneurs dans le domaine de la musique.

Que fait un responsable des partenariats ?

Je facilite les relations avec les principaux partenaires industriels de l’AIM, depuis Amazon Music, Spotify, META, Merlin, Phonographic Performance Limited, Ernst & Young et VEVO, jusqu’aux nouvelles et passionnantes start-ups technologiques dans les domaines de l’IA, de la blockchain, du Web3, de l’engagement des fans, de la billetterie et plus encore. Je m’occupe également de nos relations avec les distributeurs indépendants, dont IDOL bien sûr.

Une grande partie de mon rôle consiste à trouver de nouvelles idées, à élaborer des stratégies et à conseiller sur la meilleure manière de s’engager auprès de la communauté indépendante qui ne cesse de croître, et à garantir de nouvelles relations et opportunités pour permettre au secteur indépendant de se développer.

Quelles sont les qualités requises pour ton poste ?

La principale qualité est d’être capable de communiquer avec assurance avec les principales parties prenantes de l’ensemble du secteur, ainsi que de nouer et d’entretenir des relations fructueuses, ce qui a toujours été une de mes passions depuis que j’ai commencé à naviguer dans ce milieu, quand j’étais à l’université. Le secteur de la musique est incroyablement petit et vous ne savez jamais où la personne que vous venez de rencontrer sera dans cinq ans.

Il y a tous ces nouveaux bénévoles qui participent aux événements organisés par AIM et je me retrouve souvent à me demander ce qu’ils deviendront dans cinq ans. Personnellement, je suis toujours en contact avec certaines des personnes que j’ai rencontrées en tant que bénévole et certaines d’entre elles sont devenues des membres de AIM !

Il est également important de rester vigilant et d’imaginer des idées et des solutions créatives afin d’obtenir des résultats bénéfiques pour les ayants droit, les distributeurs et les autres partenaires clés. L’objectif est que tout le monde soit gagnant : la clé est de trouver un accord qui convienne à tout le monde… où chacun peut obtenir d’excellents résultats. Il ne s’agit pas d’une simple transaction, tout le monde doit y trouver son compte.

Quel a été ton parcours professionnel ?

Ma carrière a commencé après des études à l’ACM de Guildford, où j’ai eu l’occasion de participer bénévolement à des événements de l’industrie tels que les AIM Awards et les événements de réseautage de Metropolis Studios. À cette époque, j’ai commencé à m’occuper d’un rappeur appelé Looms, puis, au fil des ans, j’ai monté ma petite entreprise de management, avec Antigoni et Ashaine White qui ont rejoint le roster. Le management est une de mes grandes passions, alimentée par ma carrière à l’AIM.

Cela fait sept ans que je travaille pour l’AIM. Je faisais du bénévolat alors que j’étais encore à l’université. Après m’être engagé bénévolement pour aider sur des conférences, Lara Baker m’a proposé mon premier stage. Il ne devait durer que trois mois et je suis toujours là sept ans plus tard. J’ai commencé comme stagiaire pour les AIM awards, j’ai rapidement évolué vers le rôle de responsable des Friend of AIM et j’ai ensuite naturellement progressé vers le rôle de responsable des partenariats. Cette progression de carrière témoigne de la qualité de l’organisation et surtout du mentorat que j’ai reçu au fil des ans, par exemple de la part de l’ancien directeur général de l’AIM, Paul Pacifico.

Comment s’organise ton travail au quotidien ?

Mon quotidien peut être très différent : un jour, je peux me balader dans Londres de rendez-vous en rendez-vous ou alors faire des visios toute la journée. Je pense qu’il faut plus d’énergie pour passer sa journée en réunion, que pour parcourir la ville : j’aime beaucoup rencontrer les gens en personne !

Il peut également s’agir de participer à des conférences au Royaume-Uni ou à l’étranger, ou encore d’organiser un concert. Cette semaine, je gérais la date d’une de mes artistes, Ashaine White, ce qui me permet d’utiliser une autre partie de mon cerveau. D’ailleurs, le concert affichait complet. Je peux aussi aller voir un label avec ma casquette de manager. Il y a de tout… et à toute vitesse !

Il faut savoir s’adapter, savoir que les semaines ne se ressemblent pas… et adapter sa vie personnelle. Je me réveille à 5h30 tous les matins et je vais à la salle pour faire du sport… Cela me donne le carburant dont j’ai besoin pour la journée, avec ce sentiment d’accomplissement, dès 8h00.

Qu'est-ce que tu aimes dans ton travail ?

J’apprécie la liberté de créer de nouvelles idées et de collaborer avec toutes les personnes brillantes au sein et autour de la communauté de l’AIM pour créer de nouvelles opportunités passionnantes. Je me retrouve dans les valeurs de l’AIM et j’aime faire partie du parcours de nos membres et participer à toute cette musique indépendante, nouvelle et innovante qui fait son entrée dans le monde.

J’aime aussi faire partie du parcours des artistes de mon agence et j’ai la chance que l’AIM m’ait donné la vision et les connaissances nécessaires pour soutenir les talents et les aider à sortir de la musique de manière indépendante.

Quel est ton lien avec IDOL ?

IDOL est l’un des distributeurs membres de l’AIM et j’ai travaillé en étroite collaboration avec Roo Currier au fil des années. C’est un partenaire précieux qui jouit d’une excellente réputation dans le secteur. Beaucoup de nos membres distribuent leur musique par l’intermédiaire d’IDOL, et j’ai donc été honoré qu’on me demande de participer à cette série de portraits. Il est amusant de constater qu’Antigoni a participé au titre ‘Appetiser’ de JyellowL, qui fait partie du catalogue IDOL. J’ai hâte de poursuivre ma relation avec IDOL dans les années à venir !

Je suis un grand fan d’IDOL, tout comme l’un de mes amis, Tom Pickford, qui dirige DeepMatter : il ne tarit pas d’éloges sur IDOL ! J’ai rencontré Tom lors d’une réunion AIM, et j’avais hâte de lui parler, car il avait sorti un projet d’un artiste que j’adore, vbnd. Lorsque nous nous sommes rencontrés, nous avons tout de suite sympathisé, c’était il y a environ cinq ans, et depuis, je n’ai cessé de soutenir DeepMatter. Je pense que Tom est un génie absolu et que la musique qu’il signe est incroyable. Il raconte à qui veut l’entendre qu’il ne voudrait jamais travailler avec un autre distributeur, car chez IDOL, ils sont incroyables… Vous avez créé un partenariat basé sur la confiance et le respect.

La playlist de Callum

« C’est l’une des tâches les plus difficiles que l’on m’ait jamais demandées : trouver 15 chansons. »

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